Le déclin des abeilles dans le monde
Le déclin des abeilles (syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles) correspond à une mortalité non expliquée des abeilles. Celle ci est constatée en général en fin d’hiver, et la cause semble être multifactorielle et variable selon les contextes.
Ce phénomène est apparu significativement depuis les années 2000, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Il est très préoccupant, car plus de 80 % des espèces cultivées -pour l’Europe- dépendent directement des pollinisateurs. Or justement les pollinisateurs sont surtout les abeilles, sauvages ou domestiques.
Le déclin des abeilles est lié à différents facteurs en paralèlle, parmi lesquels sont souvent cités :
- Les parasites, comme Varroa destructor, apparu en France dans les années 80, suite à des échanges de reines avec l’Asie.
- Les maladies, telle que l’infection fongique Nosema ceranae, dont l’introduction en Europe coïncide avec l’apparition des premiers effondrements de colonies.
- Les prédateurs, tel que Vespa velutina, «importé» en 2004, et qui s’est répandu rapidement en France. Aujourd’hui, 10 ans après, il est présent pratiquement partout.
- L’amélioration génétique, avec une sélection orientée vers productivité et non-agressivité, mais au détriment d’un brassage naturel des gènes et des résistances.
- Les pesticides: exemple de l’imidaclopride, un insecticide systémique souvent mis en cause, de par sa non sélectivité, sa rémanence et son activité à très faible dose.
- L’évolution des pratiques apicoles, comme la recherche de productivité, les miels spécifiques, les transhumances accrues, etc.
- L’intensification agricole, via une monoculture dominante par zone, qui amène une perte de biodiversité florale. Ou bien les locations de ruches à vocation pollinisatrices qui induisent des stress répétés à chaque déplacement.
Et bien sûr, dans un environnement multifactoriel de ce type, il faut aussi mentionner les synergies négatives et autres effets de concomitance, tels que les affaiblissements immunitaires induits, les transmissions accrues de virus, etc.
Ce que l’on peut remarquer, c’est le dénominateur commun à tous les points ci-dessus. C’est bien l’activité humaine, qui exerce une pression négative à différents niveaux sur les colonies d’abeilles.
[…] pour les abeilles (déclin des abeilles), c’est l’homme qui est à l’origine directe ou indirecte de tous ces facteurs, via son action […]