La disparition du corail et des récifs
La disparition du corail est constatée depuis les années 60 /70 dans différentes régions du monde : Caraïbes, Australie, Asie du Sud Est, Océan Indien…
Les récifs coralliens sont des systèmes organiques complexes. Ils mettent plusieurs milliers d’année à se constituer en récifs frangeants, barrières, ou atolls.
Or les récifs jouent un rôle très important dans la biodiversité des systèmes marins tropicaux, et dans la protection des lignes côtières.
La disparition du corail est attribuée à différentes causes, telles que :
- La surexploitation directe des récifs coralliens, que ce soit via la pression touristique ou la pêche destructrice comme en Asie (cyanure, dynamite, filets).
- La pollution marine, issue de l’agriculture côtière, l’urbanisation, la déforestation.
- Le réchauffement des mers.
Les coraux sont très sensibles aux écarts de température. Ils vivent en symbiose avec un complexe de micro végétaux et bactéries. Cet équilibre est facilement rompu, provoquant le blanchiment et la mort du corail. - Les cyclones (plus violents et fréquents) et autres aléas climatiques.
- L’acidification des eaux : la concentration naturelle de CO2 est un équilibre de flux entre les océans, la biosphère terrestre et l’atmosphère. La combustion d’énergie fossile libère un surplus de CO2. Celui ci est ensuite en partie dissous dans les océans et ce faisant les eaux s’acidifient. Cette acidification perturbe la fabrication des squelettes coralliens à base de calcium.
- La rupture des équilibres écologiques locaux :
– exemple des pullulations d’étoiles de mer en Australie, de type Acanthaster planci ; Ces étoiles de mer carnivores se nourrissent essentiellement de polypes coralliens. Ce qui entraine ensuite des blanchiments et des destructions spectaculaires.
– exemple de la surpêche des poissons perroquets dans les caraïbes. La plupart des poissons perroquets entretiennent les coraux. En effet, ce sont les prédateurs principaux des micros algues qui les envahissent.
En outre, ces différents effets peuvent se combiner, une pollution organique pouvant amener une prolifération d’algues. Cette abondance d’algues amène alors une pullulation de prédateurs tels que les étoiles de mer, etc.
Comme pour le déclin des abeilles, c’est l’homme qui est à l’origine de tous ces facteurs, car il impacte directement ou indirectement son environnement et le climat.
Et l’augmentation de la population humaine est un facteur mécanique aggravant la situation malgré les efforts mis en place.